Le Monstre du Challenge Classique


Le TROPHEE PHILIPPE HARLE

06/01/2012 15:13

Pour se battre au classement général l’équipage de KRAKEN II décide de descendre à la Rochelle pour grappiller quelques places encore disponibles et cette fois ci pour en découdre, un équipage de choc, Stéphane Skipper d’ACTEIA, Yves fin régatier et adepte du mini J notre fidele Daniel le local de l’étape et la feufollette Swann ,ainsi que votre serviteur.

 

Trophée Philippe Harlé 2011

 

Départ bouée Ouest Minimes

Bouée Chauveau à Bâbord

Porte Bouée Nord Ouest Aix à Bâbord

Bouée Roche du Sud à Tribord

Porte Bouée Ouest Minimes à Tribord

Bouée Roche du Sud à Tribord

Arrivée Ouest Minimes

Une fréquentation record pour cette édition 2011 du Trophée Philippe Harlé où pas moins de 40 Yachts Classiques prirent le départ en cette belle matinée de fin d’été pour en découdre sur un parcours très technique de plus de 24 nautiques (sans compter les bords à tirer).

Au vu de l’énorme disparité entre les bateaux inscrits (Kotaya : 6.50 m et Amazon 22.50 m), un départ à la « Marseillaise » fût choisit pour cette grande Classique dans les pertuis Rochelais. Ce type de départ consiste à faire partir les bateaux, non pas ensembles sur une ligne au coup de canon, mais un par un en fonction de leur rating et de la durée prévue du parcours. Les plus petits bateaux partent d’abord un par un, suivi de plus gros afin, qu’en théorie, tous les bateaux arrivent ensemble sur la ligne d’arrivée. Donc, pour les petits bateaux, on ne cherche plus à suivre au mieux les gros en regardant devant mais à ne pas se faire rattraper par ceux-ci, en regardant derrière (d’où une recrudescence des torticolis chez nos skippers).

Après une sortie du douillet bassin à flot du musée Maritime aux aurores et un regroupement au pied de la tour St Nicolas (la plus hautes des deux tours marquant l’entrée du port de La Rochelle) suivi d’un copieux petit déjeuner dans les locaux du YCC, les bateaux sortirent en mer, sous un sympathique soleil matinal bien que les prévisions météo ne soient guères enthousiasmantes .

J’ai choisi de vous raconter cette journée mémorable à partir du bord d’un de ces Yachts Classiques où j’ai eu le privilège d’être enrôlé comme équipier pour cette course. Son nom évoque un monstre marin terrifiant bien que sa silhouette, bien connue des équipages du YCC, soit beaucoup plus sympathique que cette évocation.

Tout commence par une histoire de tuyauterie et de pompe qui fuit …

Sous un ciel devenu menaçant et comme prévu, avec une précision d’horloge Suisse, les départs sont annoncés et donnés dans l’ordre prédéfini par la jauge JCH permettant de gérer l’immense disparité de tous ces bateaux inscrits au YCC.

10 H 00 : Départ du premier bateau… Notre monture piaffe d’impatience, en retrait de la ligne de départ. Le tacticien du bord égraine les secondes qui nous semblent des heures. Fébrilement, les derniers réglages et les choix tactiques s’effectuent à bord en concertation avec le « local » de l’équipage qui propose sa stratégie en fonction des courants de marée.

10 H 27 mn 12 s : Le « monstre marin » libère l’énergie stockée pendant ces longues minutes d’attente. Il bondit à l’assaut des quelques bateaux partis plusieurs minutes avant lui. Après avoir digéré ses proies et laissé derrière lui quelques carcasses sans vie, nous prenons provisoirement la position de leader du groupe. Grâce à cette position, nous avons pu, au gré des montées et descentes entre les marques de parcours, croiser tous les bateaux de la flotte à nos trousses dont voici quelques photos non exhaustives.

Le temps, quant à lui, reste très couvert avec une alternance de grains et de coup de vent 20 – 25 nœuds.

Le dernier segment de la course vers la ligne d’arrivée s’est fait au plein vent arrière sous les grains violents. Les interrogations habituelles dans ce cas là se sont posées : spi ou pas spi, tangon tribord ou bâbord, fausse panne ou pas, bords de grand largue ou route directe, etc.…

Comme prévu dans le scénario machia…vélique de ce type de départ, les gros rattrapèrent les petits, juste sur la ligne d’arrivée. Amazone, fort de ses 22.50 m, nous dépassa à quelques centaines de mètres de l’arrivée, tellement vite qu’il fît faséyer nos voiles au passage !

La ligne d’arrivée franchie, un petit regard en arrière nous permis de voir la meute à nos trousses avec, à quelques mètres seulement Lorna M suivit de Christina, Khayyâm, Mao Titoï III et les autres… Les voiles affalées et rangées, nous regagnâmes le port en nous dessalant le gosier à l’élixir de badiane (breuvage très utilisé sur certains Yacht Classiques). La soirée fût clôturée par l’habituel banquet des équipages (une tradition qui, paraît-il, remonterait aux Gaulois où l’on boit une potion dites magique dans de grands calices!) .Les conditions météo du deuxième jour ne permirent pas de courir la Classique du Pavois. Le classement reste donc arrêté à l’issue de ce Trophée Philippe Harlé.

Texte et photos de DoW, votre dévoué webmaster.

Nous ne serons pas déscendu en vain ,puisque nous prenons la 3eme place derriere ORANA et AMAZONE ! excusez du peu. Ce qui nous permet de remonter de la 4eme à la 2eme place du podium du CHALLENGE CLASSIQUE MANCHE ATLANTIQUE 2011

La saison 2011 se termine donc ainsi :

2eme du CHALENGE CLASSIQUE MANCHE ATLANTIQUE

2eme du COMITE des COUPES des COUPES de BRETAGNE

3eme du Challenge Jean Claude LANGLOIS

—————

Précédent